L'élevage à la main, un point de vue éthologique






L’élevage à la main chez les perroquets est une pratique d’élevage consistant à retirer un oisillon à ses parents, afin qu’il soit nourri et élevé par la main de l’homme. Depuis plusieurs années, cette pratique fait débat. Pour certains, elle serait garante d’une bonne relation entre l’oiseau et l’humain, car elle rendrait l’apprivoisement plus facile. Pour d’autres, elle impacterait négativement les comportements et le bien-être du perroquet.

Le texte qui suit n’est pas une attaque vis à vis de qui que ce soit. C’est une réflexion découlant des nombreuses études éthologiques que j’ai pu lire sur le sujet. Il propose un état des lieux des connaissances scientifiques actuelles, et suggère que les différents acteurs du monde animalier travaillent de concert pour une amélioration du bien-être animal.



En bref

  • l’élevage à la main fait débat, car il intervient lors d’une période d’apprentissage sensible pour l’oiseau
  • diverses recherches montrent que cette pratique a des conséquences physiques et comportementales négatives chez plusieurs espèces
  • les expériences précoces peuvent avoir un effet à long terme sur le bien-être animal
  • d’autres recherches permettraient d’éclairer ce qu’il en est chez les perroquets captifs, et ainsi d’améliorer leur bien-être

1. Période sensible et développement communicatif


L’idée d’un impact négatif de l’élevage à la main sur le développement de l’oiseau découle de la notion de période sensible. En éthologie, on appelle période sensible une période précise et généralement précoce du développement, pendant laquelle les expériences vécues ont un impact déterminant sur le long terme. Cette période est souvent critique pour les espèces dites nidifuges (celles dont les petits sont quasiment aptes à la survie dès la naissance). On la retrouve également, dans une moindre mesure, chez les espèces dites nidicoles (celles dont les petits sont entièrement dépendants des parents à la naissance, c’est notamment le cas des perroquets). Or l’élevage à la main, parce qu’il implique une séparation précoce avec les parents lors de cette période sensible, pourrait avoir des répercussions durables sur le comportement et le bien-être des oiseaux.

Selon The Cornell Lab of Ornithology Handbook of Bird Biology (2016), les oiseaux nidicoles ont particulièrement besoin de soins parentaux. Chez ces espèces, les apprentissages sont cruciaux pour la survie : comprendre le cri d’alarme des parents permet par exemple d’anticiper l’arrivée d’un prédateur. Certains oisillons nidicoles se montrent d’ailleurs si ignorants de leur propre espèce qu’ils quémandent de la nourriture à n’importe qui, même à leurs prédateurs naturels : ils apprendront au fur et à mesure à reconnaître leurs parents (The Cornell Lab of Ornithology Handbook of Bird Biology, 2016).

Parmi les espèces nidicoles, il y est une qui l’est particulièrement : c’est tout simplement la nôtre. Alors qu’il leur faudrait 18 longs mois pour être à terme (Portmann,1990), les bébés humains ne viennent au monde qu’au bout de 9 mois. Ils naissent donc particulièrement prématurés (en cause, la bipédie limitant la taille du bassin des femmes et donc celle du petit à venir, Rosenberg & Trevathan, 1994). Or nous connaissons nous aussi une période sensible fondamentale pour les acquisitions sociales telles que le langage.

S’il s’avère souvent délicat de comparer des mammifères et des oiseaux, les éthologues s’intéressent particulièrement depuis quelques années aux points communs qui existent entre les vocalisations aviaires et le langage humain (voir Bloomfield et al. 2011, Berwick et al. 2013, Rohrmeier et al. 2015, Lipkind et al. 2019). On a notamment découvert le rôle prédominant du gène FoxP2 dans le langage humain, comme dans l’apprentissage des vocalisations chez certains oiseaux (Haesler et al 2004). L’existence d’une période sensible a également été mise en évidence dans un cas comme dans l’autre : chez nombre espèces d’oiseaux capables d’apprentissage vocal (comme c’est le cas des perroquets), il est fondamental d’être exposé de façon précoce aux vocalisations de son espèces pour acquérir une bonne communication (Lipkind et al., 2019). De même, des enfants non exposés au langage de façon précoce développeront toute leur vie des difficultés langagières (Vyshedskiy et al., 2017).

L’apprentissage précoce de la communication chez les perroquets

Selon Henley (2017), il est très probable que les perroquets connaissent eux aussi une période sensible de développement comportemental. Henley précise que c’est lors de la période d’élevage que les perroquets sont les plus susceptibles de développer des comportements anormaux, et souligne l’importance de la présence des parents au nid.

En effet, si une étude a montré que chez les kéas, certains cris étaient innés (les cris maternels d’oiseaux élevés à la main ne diffèrent pas de ceux d’oiseaux élevés par les parents, Wein et al., 2019), l’importance de l’apprentissage précoce dans la communication vocale a été mise en évidence chez plusieurs autres espèces.
  • En 1986, Chapman & Rowley ont étudié en milieu naturel des cacatoès rosalbins et des cacatoès de Leadbeater. Les uns comme les autres vivent dans la même région du monde et laissent parfois leurs œufs sans surveillance pour chercher de quoi se nourrir. Il arrive donc que des œufs des deux espèces se trouvent dans la même cavité. Ces œufs seront couvés par les Leadbeater (plus imposants que les rosalbins, ils récupéreront l’exclusivité de la cavité). Les petits cacatoès rosalbins présents dans la couvée apprennent alors le répertoire vocal, l’alimentation et les comportements de vol de l’espèce qui les a élevés. Ils se reproduiront également avec les Leadbeater, incapables de reconnaître leur propre espèce. Les cas d’hybridations naturelles entre les rosalbins et les Leadbeater recensés dans cette région du monde seraient le résultat de cette imprégnation sexuelle inadaptée.
  • Des perruches ondulées élevées à la main produisent un cri structurellement différent de celles élevées par leurs parents (Brittan-Powell et al., 1997).
  • Plus récemment, Salinas-Melgoza & Wright (2012) se sont intéressés aux amazones à nuque d’or, dont les dialectes sont différents en fonction des groupes formés. Les juvéniles déplacés d’un lieu à l’autre apprendront le cri de contact de leur groupe d’adoption. À l’inverse, les adultes gardent leur cri de contact et se retrouveront à l’écart du nouveau groupe. Certains adultes retourneront même sur leur site de capture.
  • Enfin, une étude de Berg et al. (2012) menée en milieu naturel a montré que les touis à croupions vert passaient par différents stades de développement vocal. Dès 14 jours, alors qu’ils sont encore au nid, ils commencent à imiter structurellement certaines vocalisations adultes auxquelles ils sont exposés, notamment les cris de contact.

Ces différentes études montrent l’importance d’être au contact de congénères adultes, et ce dès le plus jeune âge, chez plusieurs espèces de perroquets. Cette exposition permet en effet un apprentissage de différents comportements, et notamment de certaines vocalisations fondamentales. Les cris de contact par exemple sont acquis précocement au contact des parents. Or ces cris sont indispensables, car ils permettent aux individus de se localiser entre eux au sein des grands groupes où ils évoluent.

D’autres recherches permettraient de préciser l’impact de l’élevage à la main sur la communication chez les perroquets.

2. L’élevage à la main : quels avantages, quels conséquences ?

Les avantages de l’élevage à la main

L’élevage à la main a déjà été utilisé dans le cadre de programmes de réintroduction de perroquets en milieu naturel. Les études portant sur le sujet montrent que ces oiseaux semblent s’être bien adaptés à la vie sauvage (Brightsmith et al., 2005 ; Sanz & Grajal, 2008). Ces recherches doivent cependant être prises avec précautions, dans la mesure où elles ne font pas de comparatif avec des oiseaux élevés par les parents. Il est donc impossible d’affirmer que le mode d’élevage n’a aucune incidence sur l’adaptation de ces oiseaux en milieu naturel.

Par ailleurs, l’élevage à la main permettrait d’apprivoiser l’oiseau plus rapidement, car il diminue le stress éprouvé en présence d’un être humain (Collette et al., 2000). Cependant, des études font état d’une agressivité plus prononcée chez ces oiseaux élevés à la main (Schmid, 2004 ; Lagathu, 2019), ce qui impacte en définitive négativement la relation entre le perroquet et son humain.

Les conséquences de l’élevage à la main

Une revue de Latham & Mason (2008) s’est intéressée aux effets de la privation maternelle chez de nombreuses espèces captives. Il en ressort que cette privation engendre des stéréotypies et des comportements anormaux qui, dans un cas comme dans l’autre, peuvent perdurer toute la vie.

Plus spécifiquement, Engebreston (2006) soulève les problèmes physiques et comportementaux inhérents à l’élevage à la main chez les perroquets.

Les conséquences physiques

  • Une étude de Galosi et al. (2014) montre que les oiseaux élevés à la main ne sont pas plus malades que ceux élevés par leurs parents.
  • Cependant, Navarro & Castañon (2001) notent un retard de croissance chez les perroquets élevés à la main. Certaines déficiences nutritionnelles, mais aussi le stress, pourraient en être la cause.
  • Harcourt-Brown (2003) relève de son côté un taux particulièrement élevé d’ostéodystrophie (une croissance anormale des os menant à des malformations) chez les oiseaux élevés à la main.

Les conséquences comportementales

  • En 1988, Myers et al. ont comparés des calopsittes élevées à la main et des calopsittes élevées par leurs parents. Tous les oiseaux étaient hébergés dans des conditions identiques, afin que l’environnement n’impacte pas les résultats. Or le succès reproducteur des oiseaux élevés à la main se trouve négativement impacté : les femelles pondent davantage en dehors du nichoir, et les mâles inspectent moins les nids.
  • Plus récemment, Fox & Millam (2004) constatent un développement anormal de la néophobie chez les oiseaux élevés à la main.
  • Schmid (2004) propose de son côté une étude complexe menée sur 105 gris du Gabon. Ces oiseaux étaient soit élevés à la main, soit élevés par leurs parents, soit issus d’une capture dans la nature. En plus de s’intéresser au mode d’élevage, cette recherche prend en compte de très nombreux facteurs de détention tels que la présence de congénères, la taille de la cage, les enrichissements etc. Indépendamment de ces conditions de détention, il en ressort que les oiseaux élevés à la main sont plus agressifs, plus maladroits et ont un plumage plus abîmé que les oiseaux élevés par leurs parents.
  • Un rapport de Zeeland & Schoemaker (2014) mentionne également l’élevage à la main comme l’une des multiples causes du picage. Ce que corrobore une étude de Costa et al. (2016), qui s’est intéressée aux différents facteurs de risque du picage chez 292 perroquets élevés à la main ou par leurs parents. Si l’environnement joue un rôle important dans l’apparition de ce comportement, il existe une corrélation particulièrement élevée entre le picage et l’élevage à la main.
  • Une thèse vétérinaire de Lagathu (2019) s’est intéressée à 42 perroquets élevés à la main et par leurs parents. Cette recherche prend en compte de nombreux facteurs. Elle montre qu’indépendamment de leurs conditions de détention, les oiseaux élevés à la main ont une sexualité plus tournée vers les humains et sont plus agressifs que ceux élevés par leurs parents.

Ces différentes études montrent donc qu’indépendamment de l’environnement et des conditions de détention, l’élevage à la main a des conséquences physiques et comportementales négatives chez les oiseaux.

3. Vers une nouvelle définition du bien-être animal


Illustration par Maxime Riverin


Quelques-unes de ces études suggèrent que certains effets négatifs peuvent diminuer avec le temps, lorsque l’oiseau est détenu dans des conditions optimales. Cette diminution n’est cependant pas totale, et ne devrait pas empêcher une réflexion portant sur le bien-être de l’oiseau.

On a considéré pendant longtemps qu’il suffisait de pourvoir aux besoins naturels d’un animal pour qu’il se trouve dans un état de bien-être. Aujourd’hui, un nouveau consensus voit le jour en éthologie. Si la satisfaction des impératifs biologiques reste fondamentale, l’accent est actuellement mis sur une dimension plus cognitive.

Selon un rapport de l’ANSES rédigé en 2018, le bien-être d’un animal est l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal. Cette définition du bien-être implique une dimension temporelle, qui prend en compte aussi bien le passé que la vision du futur qu’a l’animal (ANSES, 2018). Les expériences de vie jouent donc un rôle fondamental dans ce bien-être. En effet, un état émotionnel peut affecter durablement la représentation qu’a l’animal de sa situation, et par conséquent son bien-être (ANSES, 2018). Satisfaire les besoins de l’animal à un moment donné relève de la bientraitance, mais ne suffit donc pas forcément à engendrer un état de bien-être. Il est également fondamental de s’intéresser à ce que l’animal ressent, et à sa perception des choses.

Plusieurs études ont démontré que chez des animaux nidicoles, certaines expériences négatives vécues pendant une période sensible avaient des effets délétères à long terme sur la santé mentale. C’est notamment le cas pour les êtres humains (Sala et al., 2020) mais aussi pour les rats, dont une privation maternelle pendant 24 heures impacte le stress jusqu’à l’âge adulte (Sutano et al., 1996). La revue de Latham & Mason (2008) a également mis en évidence que la privation maternelle chez certains animaux captifs aurait des effets durables sur le bien-être.

D’autres recherches permettraient d’éclairer ce qu’il en est chez les perroquets captifs, et d’améliorer leur bien-être sur le long terme.

5. Conclusion


Ces différentes études montrent que d’une manière générale, et plus spécifiquement chez les perroquets, l’élevage à la main engendre des conséquences délétères. Ces conséquences peuvent être physiques et comportementales. Il est possible d’atténuer leurs effets en plaçant l’oiseau dans des conditions de vie optimales. Néanmoins, son bien-être peut s’en retrouver altéré, et ce de façon durable. Par ailleurs, l’utilisation de l’élevage à la main dans le cadre d’une réintroduction en milieu sauvage demeure une solution incertaine, dans la mesure où cette pratique n’a pas été comparée avec un élevage par les parents.

Il me semble nécessaire de poursuivre les recherches dans ce domaine en mettant l’accent sur les perroquets, afin de nous permettre de leur proposer les conditions les plus propices possible au bien-être.

Les conclusions de ces recherches ne devraient pas être vues comme une contrainte, mais au contraire comme un moteur permettant d’améliorer la vie de nos oiseaux. Le concept de bien-être chez l’animal captif est mouvant : il se renouvelle sans cesse, à la lumière de la science et des recherches en éthologie. Les avancées dans ce domaine doivent nous permettre de réinventer notre relation avec l’animal et les pratiques qui s’y rapportent de façon à ce que chacun y trouve son compte – l’animal autant que l’être humain.

Le bien-être animal ne saurait se construire dans l’opposition. Il me paraît fondamental que les différents acteurs du monde animalier – éthologues, comportementalistes, chercheurs, vétérinaires, éleveurs,… – travaillent ensemble, et se nourrissent des connaissances des uns et des autres. C’est en échangeant nos idées et nos observations que, sur une base scientifique solide, nous pourrons faire avancer la cause animale. Nos petits compagnons à plumes – ou à poils– en ont bien besoin.



Dr Mathilde Le Covec - Éthologue comportementaliste aviaire
Docteure en éthologie spécialiste en sciences du comportement (oiseaux) - éthologue / comportementaliste aviaire (perroquets,...)



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